L’appel qu’il lance le 18 juin de Londres est entendu par très peu de personnes. Ce général encore peu connu a face à lui le vainqueur de Verdun. Lors de la signature de l’armistice, le 22 juin, beaucoup de français font naturellement confiance au Maréchal Pétain. De Gaulle quant à lui a réussi à rallier à sa cause des territoires d’Outre-mer. La France est divisée en deux parties depuis le 22 juin, le Nord est sous domination allemande et le Sud est dirigé par le gouvernement de Vichy. Cette ligne de démarcation entre le Nord et le Sud de la France va avoir une influence importante sur les divers mouvements de résistances qui se développent. Au Nord, la résistance est plus clandestine et par là même plus belliqueuse. Dans le Sud, les allemands sont moins présents, l’opposition est plus ouverte et la résistance est beaucoup plus politisée. Tout ceci va s’estomper à partir de novembre 1942 après l'invasion des troupes allemandes de la totalité de la France, la résistance se développe alors plus intensément dans la clandestinité.
Après l’invasion allemande en juin 1940, la France effondrée se choisit un nouveau chef : le maréchal Pétain. Le maréchal à 84 ans quand il devient chef de l’Etat français, ancien héros de la bataille de Verdun, il inspire confiance et respect. Le 10 juillet 1940, la grande majorité des députés et sénateurs lui confient les pleins pouvoirs pour diriger le pays. La République étant pour lui responsable de la défaite, il instaure l'Etat Français et s'installe à Vichy. La république est abolie. Il rejette ce qu’il appelle « l’anti-France », constituée selon lui des communistes, des résistants et des juifs, et pense que, puisque la France est vaincue, il vaut mieux se soumettre à l’Allemagne. L'Etat français appelé aussi «régime de Vichy», évolue rapidement vers le fascisme et la collaboration avec le régime nazi. La collaboration entre le gouvernement de Vichy et les allemands s’intensifiant, les signes de résistance se font très vite sentir. Face à cet effondrement, le général de Gaulle décide de partir à Londres pour continuer la guerre.
Le bulletin N° 72 d'octobre est en cours de diffusion
Pour la Mémoire, dans cet historique de la Résistance en Cévennes, il y a la saga d’une bonne partie de la Résistance M.U.R. du Gard, concernant ses maquis de l'Aigoual, mais aussi leur mouvance, de Nîmes, Le Grau-du-Roi, Sommières et même Ganges, étroitement unies à Lasalle, Saint- Hippolyte-du-Fort et Valleraugue. C'est la mémoire d’une résistance populaire, encadrée par des hommes courageux, volontaires, qui n'étaient pas préparés à ces lourdes responsabilités et qui surent les assumer, avec raison et sans défaillance.
La montée en puissance de cette résistance, surestimée par l'adversaire, lui donna un grand rayonnement dans notre département. C'est aussi, la mémoire d'un pays de montagne moyenne mais très accidentée, sorte de refuge dans lequel s'est perpétuée une tradition d’accueil et de liberté, les Cévennes.
Cliquez sur l'image pour plus d'informations sur le CADIR (Comité de coordination des associations de déportés, internés, résistants).
Le Concours national de la Résistance et de la Déportation (CNRD) a été institué officiellement en 1961 par Lucien Paye, alors ministre de l'éducation nationale, à la suite d'initiatives d'associations d'anciens résistants et déportés (circulaire du 11 avril 1961 parue au Bulletin Officiel n° 16 du 24 avril 1961).
La remise de prix aux lauréats gardois du Concours National de la Résistance et de la Déportation s'est déroulée le 21 juin 2023 dans les jardins de la préfecture à Nîmes.
Le thème du Concours national de la Résistance et de la Déportation de l'édition 2024-2025 porte sur "Libérer et refonder la France (1943 -1945)".